Composée en 1992 pour les concerts du groupe de rock progressif Halloween, Viviane figure dans le CD « Merlin », publié chez Muséa en 1994.
Je me rappelle bien ce que j’avais en tête quand j’ai composé « Viviane » 1992, j’ai pensé à la légende du roi Arthur. Comme dans les tragédies grecques, on y rencontre l’inceste et l’infanticide. Cette époque, celle du légendaire roi Arthur, est marquée par le passage d’anciens dieux à un nouveau dieu. Je me suis fait de petits plaisirs de compositeur ; avec la quinte diminuée (diabolus in musica) et la gamme par ton de Debussy. Cette gamme par ton, comme l’apparition à la même époque du dodécaphonisme, marque la fin du règne unique du système tonal, cette gamme marque un changement d’époque. Pour en revenir au légendaire roi Arthur, j’aime beaucoup le film « Excalibur » de John Boorman, je trouve qu’il dépeint bien ce coté charnière de la légende arthurienne. Selon la légende, Viviane emmena le jeune Lancelot au plus profond d’un très grand lac, ce lac est un « passage » qui permet de rejoindre le royaume merveilleux et caché d’Avalon, l’île sacrée, ultime refuge de la tradition celtique. Cette île, j’en dépeins la perte avec la tonalité de Do mineur, c’est un passage franchement tonal, qui évoque un « paradis perdu ».
En 1996, avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bretagne, j’écris « Visions », une série de compositions pour deux guitares et percussions. Cette série, non publiée, est créée au Quartz de Brest, en compagnie du jazzman Jean Luc Roumier et du percussionniste Philippe Di Faostino.
