Valse noire opus 43
Pour une fois, je vous présente une pièce abordable, je dirais niveau quatrième année.
oeuvres pour guitare
Pour une fois, je vous présente une pièce abordable, je dirais niveau quatrième année.
Comme vous vous en rendrez vite compte, c’est franchement de la musique espagnole écrite par un français. Ce n’est pas tout ; cette pièce aurait pu être composée en 1900. J’adore la musique du compositeur et pianiste Isaac Albéniz, j’exploite ici le souvenir de son langage, tellement adapté à la guitare.
Une fois conçue, j’ai retravaillé cette composition dans les détails pendant trois jour, en fait, jusqu’à ce que je ne vois plus comment lui donner plus de cohérence.
Bonne écoute
Cette pièce de musique est constituée de sons agencés dans le but d’obtenir de halos de couleurs. C’est principalement une recherche sur le plaisir des juxtapositions de contrastes. J’ai noirci mon papier à musique comme un enfant qui prend en main plusieurs crayons de couleurs : un jaune, un bleu un rouge et un noir. Avec sa main, l’enfant initie une série de mouvements sur la feuille, tout au plaisir de voir les couleurs qui apparaissent et irradient instantanément le blanc du papier. Il dessine jusqu’au moment où il estime qu’il est satisfait. C’est juste sensuel.
PDF : Jean-François Delcamp – Play of colors Opus 42
Bonjour,
voici le premier morceau auquel je donne un titre original, un titre inventé : Jabalalamaya. En principe c’est un mot qui ne veut rien dire, au moins en français. Pour des raisons que je ne m’explique pas moi-même, le titre me semble adapté à cette petite pièce.
Cette pièce est construite à partir de la mesure 15 de mon tango opus 40 « Or et Azur », j’ai trouvé que cette mesure 15 avait en germe des développements intéressants.
En voici une lecture, bonne écoute
J’ai d’abord écrit une habanera, et puis j’ai voulu faire un triptyque. Pour cela, le lendemain, j’ai ajouté un prélude et un tango (dans le style d’Astor Piazzolla).
Au final ma pièce préférée est le prélude, c’est aussi la pièce la plus facile des trois. Le prélude est disponible et tablature.
Roque Carbajo, guitariste et compositeur mexicain, s’est éteint hier 5 septembre 2024. Je vous recommande chaleureusement ses compositions que vous pouvez acheter et télécharger à : https://roquecarbajo.com/
En hommage à ce regretté compositeur, j’ai composé cette petite pièce.
Une Chanson, suivie d’une Sonnerie et d’un Zapateado composent cette « Suite sans chihi ». « Sans chichi » car les harmonies sont simples, les thèmes aussi. Une simplicité qui n’est pas dans mes habitudes. J’ai du mal à faire simple et je travaille depuis longtemps afin d’arriver à faire simple. La Chanson évoque la célèbre mélodie « Greensleeves », la Sonnerie emploie une rare mesure à 5 temps, elle s’ouvre par un appel. Enfin le Zapateado mélange la mesure à 3/4 avec la mesure à 6/8, le tout dans un mouvement vif et tonique.
Un prélude à 3/4, dont les phrases sont séparées par des ruptures. Lors de ces ruptures, la force et l’affirmation tiennent à distance l’incertitude. Je retoucherai probablement la conclusion de cette pièce. Conclusion dont je ne suis pas encore pleinement satisfait.
Mardi op. 2, Tango op. 3, Prélude op. 4, Rue des trois frères op. 6, Picking du nautile op. 10, La girafe a reçu du courrier op. 10, Milonga d’hiver op. 23, Prélude op. 22, Prélude op. 24, Picking à Bastia op. 27, Balade op. 36, Berceuse op. 36
Douze TABs opus 35, est un recueil qui rassemble :
– des pièces faciles (Coquillage, Interlude, Malagueña, Soleares), du niveau deuxième et troisième année.
– Quelques pièces de moyenne difficulté (En barque, Petit boogie, Burkina Faso, Blues de la cabane, Valse des laminaires), du niveau quatrième et cinquième année.
– Aussi des pièces plus ardues (Samba du jardin, Moment musical, Monsieur bourdon butine) du niveau septième et huitième année.
Comme le titre l’annonce ce recueil est publié à la fois sur portée et en tablature.
De 1972 à 1979 j’étais un des heureux élèves du Conservatoire à Rayonnement Régional de Saint-Maur-des-Fossés.
Mon professeur de guitare était le bienveillant et talentueux Berthie Compostel, auquel dois mes bases et beaucoup plus.
C’est Berthie qui me disait, alors que j’avais eu le tort de me permettre de modifier une œuvre : « Si tu veux être créatif ou inventif : compose, ou improvise, mais ne déforme pas les œuvres des autres ». Depuis, j’ai suivi fidèlement son conseil.
J’ai un souvenir précis de Berthie m’encourageant. Alors que je jouais la « Gavotte BWV 1006 » de Bach, il me disait , « joue guitare », « pleine guitare », « dans le son ». Obéissant à ces directives, je jouais de la guitare : je faisais des guirlandes de notes, parcourues par des courants d’intensité et cela faisait de la musique. Tout étonné, je découvrais, grâce ses encouragements, qu’il y avait un moteur à l’intérieur de moi. Un moteur capable de donner vie aux phrases et que, pour allumer ce moteur, je devais jouer comme on joue avec un ballon : en m’adaptant sans cesse, en habitant le présent, en faisant circuler l’énergie. Je devais pleinement « habiter » les notes que je produisais, m’y investir de tout mon être, ressentir et exprimer.
C’est tout ce que j’avais à faire : ressentir et exprimer. Ce jour là, par son attitude, par ses encouragements, Berthie, mon professeur, m’avait mis sur les rails.
C’est toujours grâce à Berthie que j’ai découvert le hâta-yoga auprès de Sri Mahesh Ghatradya, qui enseignait au « Centre de relations culturel Franco-Indien » de Paris, à une époque où, bien que je n’ai que 17 ans, j’avais besoin de retrouver mon centre et d’affuter mon corps. Sri Mahesh avait une connaissance très fine du corps humain, il avait commencé à pratiquer le yoga dès l’âge de 5 ans. Un jour, alors que je lui décrivais une douleur dorsale, il m’a manipulé, en lien avec ma respiration, la douleur a immédiatement disparu. Ensuite, à ma demande, il m’a montré les gestes à faire pour que ma douleur ne revienne pas. Cet éminent sportif, fils adoptif de Françoise Dolto, a enrichi la France de culture indienne. Yogi hors pair, il inaugura la pratique en France. Au milieu des années 1970, je pratiquais le hâta-yoga 2 à 3 heures pas jour.
Aujourd’hui j’ai délaissé le yoga au bénéfice des arts martiaux chinois. Je suis un des heureux élèves de l’École Wushu Brest, mes maitres sont Renping Su, Renfeng Su, Yvan Velard et Frédérik Moizan. Dans l’année, je pratique les arts martiaux chinois de une à plusieurs heures par jour.
Voici donc une bossa nova, la « Danse de la rue Maleyssie, opus 34 ». Cette pièce est dédiée à la mémoire de mon regretté professeur de guitare, Monsieur Berthie Compostel. Les mesures 9 et 10, sont issues d’un des cours de Berthie, un jour où il m’avait fait aborder « Bluesette » de Toots Thielemans. Je cite, par moments, la rythmique de « Take Five », une composition de Paul Desmond.