Je suis né en 1956 à Nice, d’un père corse et d’une mère ardennaise. Ma passion pour la guitare m’a amené à tutoyer tous les aspects du métier de musicien : élève de conservatoire, stagiaire en académie d’été, improvisateur, soliste ou chambriste, concertiste, professeur-assistant, candidats aux concours nationaux et internationaux, professeur titulaire, jury, organisateur de concerts et salons de la musique, compositeur et éditeur de musique.
Dans sa jeunesse mon père portait des sérénades en Corse, il était connu et apprécié comme tel. Puis il a délaissé la guitare quand il a quitté la Corse pour le continent, continent où la pratique de la sérénade était inexistante. Par hasard, vers 7 ans je crois, j’ai découvert la guitare de mon père, reléguée au grenier de notre immeuble. A ce moment, je ne sais pas encore que cet instrument de musique, plus grand que moi à l’époque (je tiens alors la guitare verticalement, comme une contrebasse), va m’accompagner toute ma vie.
Peu d’années après, à l’âge de neuf ans, je commence l’étude de la guitare, en autodidacte. J’apprends à lire la musique tout seul. L’année suivante, je deviens l’élève de Madame Brio (sœur d’Ida Presti), puis du maître Berthie Compostel, et ensuite des maîtres Alberto Ponce, Alexandre Lagoya, Christian Chanel et Carel Harms.
Au sortir de mes études musicales, j’obtiens des premiers prix : d’abord au CNR de Saint-Maur-des-Fossés en 1977, dans la classe de Berthie Compostel, puis au CNR de Versailles, dans la classe de Christian Chanel. Ainsi qu’en classes de musique de chambre et déchiffrage. En 1981, j’obtiens d’autres premiers prix lors de concours internationaux de guitare, d’abord à Paris, au Concours de l’U.F.A.M. (Union des Femmes Artistes Musiciennes), puis à Milan, lors du 16ème Concoroso internazionale di Chitarra Classica. Un an avant, en 1980, j’obtenais le Certificat d’aptitude à l’enseignement de la guitare, décerné par le Ministère de la culture.
En septembre 1981, je fonde la classe de guitare du Conservatoire à Rayonnement Régional de Brest métropole. De 1982 à 1984, je produis et anime sur Radio Brest Atlantique une émission quotidienne consacrée à la musique classique. C’est dans cette radio libre que je rencontrerai Danièle Belbahri, reporter radio. Nous nous marierons en 1984 et aurons deux enfants qui aiment et pratiquent la musique.
De 1990 à 1993, je suis bassiste, accessoirement guitariste et luthiste, du groupe de rock progressif Halloween. Yann Honoré, l’excellent bassiste, venait de quitter Halloween pour rejoindre Alan Stivell. Je me suis proposé en « dépannage temporaire » et ma candidature de bassiste a été validée. Au sein d’Halloween, chacun doit contribuer à composer pour les programmes de concert du groupe. A cette occasion, j’écris Viviane pour l’album « Merlin ». Cette première composition m’a donné le goût d’écrire pour la guitare.
En 1993, avec des musiciens Brestois d’horizons divers ; jazz, classique, musique traditionnelle, je crée et préside l’association A.D.E.M.A. dont le but est de promouvoir les musiques d’aujourd’hui. De 1993 à 1997, je participe aux concerts de musique improvisée ainsi qu’aux créations de l’ensemble.
En 1996, avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bretagne, je crée « Visions », un ensemble de compositions pour deux guitares et percussions, au Quartz de Brest, en compagnie du jazzman Jean Luc Roumier et du percussionniste Philippe Di Faostino. Aujourd’hui, il me reste encore un caisse des CD qui ont été pressés pour offrir aux amis et amies.
En 1997, avec quelques passionnés, je fonde le salon « Musiques à l’Ouest » et organise 3 éditions dans les murs du Quartz de Brest. Éditions qui réuniront sur trois jours des centaines de professionnels et des milliers d’amateurs. Nous organisons des concerts pour les scolaires le vendredi, puis des concerts pour le public les samedi et dimanche. Le tout pour un prix d’entrée modique : 20 francs le plein tarif, 15 francs le demi-tarif, 10 francs pour les scolaires. Classique, Rock, Trad, Jazz, SACEM, luthiers, associations musicales, chorales et conservatoires sont réunis pour 3 jours, mettant bas les cloisons habituelles.
En 2001, je crée le site Internet « delcamp.net ». C’est un centre de ressource qui donne accès à plus de 14.000 pages de musique. En 2006, l’ajout de quatre forums (francophone, italophone, anglophone et hispanophone), animés par des modérateurs. Chaque forum contient des milliers de partitions, MP3, PDF et vidéo, qui font de cet ensemble un gigantesque centre de ressources et un lieu de rendez-vous quotidien des guitaristes classiques du monde entier.
Respectueux du droit d’auteur, les forums Delcamp sont gratuits et sans publicité. Ils offrent aux guitaristes, tant amateurs que professionnels, un espace de discussion dédié à l’entraide ; c’est à dire à l’encouragement mutuel, à l’échange réciproque et volontaire de ressources et de services au profit de tous.
De 2010 à 2022, j’ajoute aux forums des cours en ligne gratuits délivrés aux élèves qui n’ont pas la possibilité d’avoir un professeur. Peu à peu ces cours s’étoffent et reçoivent l’aide de professeurs et tuteurs bénévoles. Cet enseignement de la guitare classique est délivré au rythme de 10 cours par an. Un examen de fin d’année valide les progrès des élèves.
En 2012, je découvre la guitare baroque et je me forme à cet instrument en suivant l’enseignement de Jean-Marie Poirier à Laval.
Toujours en 2012, je découvre le kayak de mer qui devient LA nouvelle passion qui me fait du bien. Le kayak me sort de chez moi, me met au contact de la nature et me permet de rencontrer des personnes de tous horizons, avec lesquelles je noue des liens d’amitié.
En septembre 2020, je prends ma retraite de professeur de guitare au Conservatoire de Brest Métropole. Grâce à mes nouvelles disponibilités, je compose et enregistre plus souvent.
En septembre 2022, mon désir d’apprendre en groupe, mon désir de progresser, emprunte un nouveau chemin : je deviens un des heureux élèves de l’école Wushu de Brest, école fondée et dirigée par maître RenPing Su-Goarzin. J’apprends les arts martiaux chinois « internes » : le QiGong, le TaijiQuan, le Xingyiquan et le TuiShou. Je commence à pratiquer régulièrement la méditation dans la posture de l’arbre. Ma pratique de la composition musicale et de la guitare s’en ressentent, mon langage musical devient plus fluide, plus unitaire et mieux caractérisé.
En 2023, je n’ai plus le temps de faire à la fois des arts martiaux (arts que je pratique 16 à 18 heures par semaine), de la guitare et du kayak. Je reste fortement attaché à la musique. Aussi, j’arrête la pratique du kayak, un sport qui m’a beaucoup apporté à plusieurs niveaux : santé, dynamisme, vie sociale élargie, conduite de projets collectifs, équilibre et épanouissement.
En février 2024, j’organise un tout premier « Concours international Delcamp des grands amateurs de guitare classique« .
La presse
Le Télégramme » Son récital a immédiatement révélé ses qualités, notamment sa technique sûre, précise et un sens des nuances très fin.«
Sud Ouest « Jean François Delcamp dépassait la technique parfaite pour atteindre la plus parfaite musicalité. «
Presse Océan » Il est des histoires simples qui se transforment en moments d’émotion rares, comme la rencontre d’un guitariste : Jean François Delcamp. «
La dépêche du midi » Les amateurs de musique dite classique se retrouvèrent sans aucun doute avec joie, dans l’église de CABESSUT pour apprécier cet art musical que Jean François Delcamp présente avec une sensibilité des oeuvres très forte. «
Ouest France 3 décembre 1992 » Bretagne est une création qui conjugue fraîcheur et spontanéité, idées (thématiques et harmoniques), et risques. L’un d’eux, et non des moindres, étant d’établir un pont entre des publics souvent cloisonnés. Et le pari fut gagné. Une salle enthousiasmée par une rencontre subtile du jazz et du classique, devenant parfois une fusion toute en finesse. «
Le Télégramme 25 janvier 1996 » On oubliera sans doute pas de sitôt la densité des phrases arrachées au bois par Jean François Delcamp en ouverture de la soirée, pas plus que ne s’effacera la vaporeuse digression sur deux standards du jazz par Roumier l’enchanteur électrifié. Il y avait manifestement de l’accord parfait dans l’air mardi au petit théâtre. «